Histoire d'un procès...
Mais le 15 juillet 1634, les religieux du Breuil-Bellay se constituaient demandeurs devant Messieurs les Juges des Requêtes du Palais de Paris :
Par devant les notaires gardes notes du Roy au Châtelet de Paris, soussignés seraient présents en leurs personnes, Mr Jean Chartier, docteur régent de la Faculté de Médecine de Paris, cy-devant prieur commendataire du prieuré de N.D de Monnais, demeurant à Paris, rue des Fossés, Paroisse de St Germain l'Auxerrois, et de Mr Louis Théandre Chartier, son frère, à présent prieur commendataire dudit prieuré, habitant rue de la paroisse St Séverin, d'une part, et frère Jean Roudet, prêtre religieux et profès dudit Ordre de Grandmont, supérieur dudit prieuré, Étant présent en cette ville de Paris, logé au dedans de l'enclos du Collège Mignon, paroisse de St Côme, tant en son nom, que comme le faisant pour le frère Jean Vauzelle, prêtre, et frère Jean le Maigne, sous diacre, religieux profès... Lesquelles parties disent être en procès par-devant les Juges des Requêtes de Paris, sur ce que lesdits religieux, supérieur et convers se sont constitués demandeurs, et on fait assigner ledit sieur Prieur à plusieurs fins.
Premièrement: A acquit doit tenu de la rembourser des réparations qu'ils ont faites, tant sur l'église du Breuil-Bellay, où ils sont demeurant et ont dû y être transférés, selon la transaction du 15 septembre 1615. Secondairement: A ce qu'il soit tenu et condamné à faire faire toutes et chacune réparations, et ce qu'il reste à faire à Breuil Bellay, tant en Église et dortoir qu'en tous autres lieux, édifices et bâtiments qui en dépendent, et finalement à ce que ledit sieur Prieur, soit tenu de leur fournir, chasubles, chapes, calices, livres, et autres ornements nécessaires pour la célébration du divin service, comme aussi ils étaient aux termes de requérir et demander que ledit sieur Prieur, soit tenu de satisfaire et payer pour chaque an, la pension demandée par ledit sieur Abbé de Grandmont sur ledit prieuré, de payer les frais de voyage des religieux tenus d'assister au Chapitre Général dudit Ordre, et au surplus leur fournir, bailler et délivrer les meubles qui leurs sont nécessaires pour continuer leur habitation et logement audit lieu de Breuil Bellay. Ce à quoi le sieur Prieur dit qu'il ne pouvait être responsable des réparations, pour les choses arrivées au temps de son prédécesseur, Anne de Couesnon. Qu'il n'était ni tenu ni obligé des prétentions et demandes desdits religieux, et que ceux-ci devaient être renvoyés et condamnés des dépends, et qu'étant en procès avec eux, et pour en finir et terminer, ayant pris conseil, selon son bon plaisir il composait et transigeait. Après avoir constaté qu'après la transaction du 15 septembre 1615 avec Anne de Couesnon, transaction qui devait être homologuée et confirmée par l'Abbé de Grandmont, les religieux avaient transportés leur habitation au disposition pour un usage honnête, que bon lui semblera, les religieux ne pourront prétendre a aucune autre chose, tant pour les réparations, que pour les livres, ornements, meubles, et qu'ils ne pourront exiger les frais de voyage pour assister au Chapitre, et qu'ils feront parachever à leurs frais les réparations du Breuil-Bellay, et l'entretiendront, sans que le Prieur puisse être recherché, ni poursuivi, moyennant quoi le Prieur versera la rente due. ", sans qu'ils puissent prétendre revenir à Monnais, que le Prieur gardait à sa pleine disposition pour un usage honnête, que bon lui semblera, les religieux ne pourront prétendre a aucune autre chose, tant pour les réparations, que pour les livres, ornements, meubles, et qu'ils ne pourront exiger les frais de voyage pour assister au Chapitre, et qu'ils feront parachever à leurs frais les réparations du Breuil-Bellay, et l'entretiendront, sans que le Prieur puisse être recherché, ni poursuivi, moyennant quoi le Prieur versera la rente due. "
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