Une entité économique fragile...


Le premier livre de comptes, tenu par le frère Mathurin Marciallet, date de 1615.

En 1730, le frère Jacques Moreau, prêtre et prieur, établit une déclaration des biens, revenus et dépenses du prieuré. Il y précise que « ce prieuré n'a que peu de valeur, étant implanté sur un terrain constitué de tuffeau qui ne donne que des terres incultes, remplies de ronchins et de mousses ». 


Les dépenses consistent alors en : 

• La nourriture des trois religieux. 

• Le luminaire de l'église et de la sacristie.

• Le vestiaire du prieur et celui du titulaire (prieur commendataire) de Monnays « qui est cause que cette maison s'endette » (!). 

• La nourriture de deux domestiques (pour un coût quatre fois moins élevé que celui de la nourriture des religieux ! ndlr). 

• Le barbier et les médecines. 

• Les menues dépenses de cuisine. 

• Les menues réparations des bâtiments, clous, tuiles, carreaux, ardoises... 

• Le carrelage, le vitrage, le maçonnage et le bousillage. 

• Le chaudronnier et le serrurier.

• Les réparations des vieilles futailles pour mettre le vin et les boissons, le salaire des ouvriers qui raccommodent les ustensiles de pressoir, les cuves, le coût des vendanges. 

• Le salaire des journaliers. 

• La nourriture du cheval. 

• L'argent donné au maître éperonnier, aux selliers, aux maréchaux. 

• Le marchand droguiste, le port de lettres, les droits de gazette et de nouvelles publiques. 

• Les voyages à Angers, Beaufort, Les Rosiers, Cunault, Doué la Fontaine, Montreuil-Bellay et Saumur pour encaisser les rentes et les revenus. 

• Le chiffre des aumônes et celui du linge de maison « qui ne peut être fixé et varie avec le temps ». 


L'état des dépenses s'élève les années communes à 1574 livres Tournois. 


Le frère Moreau conclue : « Les fonds manquent considérablement. On est contraint d'anticiper le revenu d'une année sur l'autre, les fruits étant vendus devant la récolte pour payer les debtes. Sans le secours du crédit qu'on a chez les marchands, on aurait peine à subsister... ».


( Source : Anne et Bernard Faucou - 10H2-11H2-11H9-14H16 

Archives départementales du Maine et Loire )

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